Promenade dans le 1er arrondissement de Paris

Publié le par Popa

Votre Popa a récemment déménagé.
Disons que son employeur, le Groupement des Cartes Bancaires a décidé de changer de locaux sous la double pression d’une réorganisation, qui ne nécessitait plus de conserver les espaces précédents, et des prix de location immobilière dans le 8ème arrondissement, devenus trop élevés pour les pauvres banquiers qui financent le Groupement.

Donc, je suis passé de la rue de Berri, proche des Champs Elysées, à la Place du palais Royal, ce qui n’est pas à proprement parler une punition !

Sortir du métro entre Musée du Louvre, Comédie Française, Palais Royal et « Louvre des Antiquaires » par un franc soleil printanier n’est pas sans mettre de bonne humeur pour la journée.

Et cela a donné idée d’une promenade dominicale dans le 1er arrondissement, le cœur historique de Paris.

La ballade commence Place des Victoires, dont on a oublié le nom du locataire à cheval au milieu : Louis XIV, victoires à ne pas confondre avec celle de Louis XIII sur les protestants à La Rochelle en 1627, commémoré par la basilique Notre dame des Victoires, située à 50 mètres de la place !

Pas d’émotions personnelles ou familiales dans cette ballade, contrairement à la promenade dans le 5ème arrondissement relatée cet automne. Juste un témoignage de l’authenticité des senteurs séculaires encore présentes, dans le nom des rues : Coquillère, Coq-héron, Phénix, Croix des Petits Champs, et mieux encore rue du Vide Gousset !!
Ponctuée par l’émergence d’une tour des fortifications de Philippe Auguste qui amène les dimensions de Paris à celle d’un sympathique village.

Il fait froid sous ce soleil de Mars dans ces rues si animées la semaine et laissé à la nonchalance des parisiens mal réveillés d’une nuit écourtée par le changement d’heure. Un raison bien valable pour s’installer dans un de ces innombrables bistrots tendance « parisienne comme antan » pour « bruncher » avec un pot de vin rouge à deux heures de l’après-midi !

 

On donne dans l’hétéroclite.

-          Cadre imposant : en 100 mètres, on côtoie les sièges de ces dames dépassées par les évènements : la Banque de France et ses 12 kilomètres de couloirs, la Caisse d’Epargne de Paris, devenue, suite à sa fusion avec les Banques… encore plus « Populaire » qu’elle ne le souhaitait, la Poste centrale de Paris qui s’est imaginée seule messagère de nos courriers. Courriers que nous n’envoyons plus, Poste que supplantent les messageries internationales, bâtiments imposants inadaptés aux exigences logistiques et durables modernes…

-          Cadre somptueux de ces bâtiments classiques, posés entre l’enveloppe métalico-décorative 1990 du Ministère de la Culture et la rigueur 17ème du musée du Louvre, qui furent conçus comme hôtel de luxe avant de devenir grands magasins de luxe et d’abriter aujourd’hui des Antiquaires de.. luxe.

-          Cadre intime et inattendu de ces rues cachant le plus vieux parti politique français « les radicaux valoisiens », installés Place de Valois, des balcons en fer forgé, des immeubles sans cesse surélevés comme pour profiter plus nombreux encore du cœur de Paris, des boutiques improbables de biscuits (statuettes miniatures) audacieux ou de manèges à parfum.

-          Cadre d’architecture nostalgique de ces passages, ancêtres de nos galeries commerciales, aux boutiques de mode originales et de vieux bouquins ou cartes défraîchies, ponctuées de café où on s’amasse autour de quelques tables en bois sans nappe.


Premier arrondissement, premiers pas de Paris, qu’on intériorise dans les jardins du Palais Royal dont les allées du péristyle  recèlent encore mystère, envies et ostentations.

Le Premier ne cesse d’être la quartier historique, il écrit l’histoire, la relate, la fait transpirer.

Popa a bien de la chance de travailler dans cet environnement !!

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